
#1 observation - photolangage
" Comme un arbre dans la ville
J'ai la fumée des usines
Pour prison, et mes racines
On les recouvre de grilles
Comme un arbre dans la ville "
Comme Un Arbre, Maxime Le Forestier
Pour cette première pratique buissonnière,
nous vous invitons à participer à la création d’un outil de photolangage en nous inspirant du travail photographique de l’artiste Sebastián Mejía et de son regard sur l’arbre et la forêt. Cet outil sera imprimé et assemblé pour être utilisable par les adultes et les enfants lors des ateliers créatifs.
Pas à pas
Soyez sûr d’avoir approximativement une heure devant vous, avant de commencer.
Premièrement, nous vous invitons à prendre le temps de découvrir le travail photographique "Portraits" de Sebastián Mejía (découvrez son site en cliquant sur son nom). Prenez le temps d’apprivoiser les photographies et pourquoi pas, de penser un lien (une ressemblance, une opposition etc.) entre votre travail actuel et le travail photographique de Sebastián Mejía.
Deuxièmement, muni de votre outil favori (carnet/crayon/appareil photo, etc.), sortez de chez-vous, choisissez un arbre/un végétal qui vous fait penser au travail de Sebastián Mejía.
Une fois que vous avez choisis l'arbre, installez vous confortablement, c'est Ici que vous allez réaliser deux actions (qui vont correspondre aux deux faces du carton qui servira au photolangage)
1/ figez le végétal de la manière la plus simple possible ( un croquis, une peinture, une photographie, une phrase,...).
2/ Ensuite, essayez-vous à mettre des mots sur vos sensations. définissez par la pensée, l’émotion que cet arbre vous fait ressentir. Eventuellement, identifiez une personne de votre entourage / un animal / un végétal / un objet à qui cet arbre vous fait penser, Toujours en regardant l’arbre, tentez de le dessiner /photographier, l’écrire en faisant transparaitre votre état d’esprit particulier, l'émotion que cet arbre vous fait ressentir.
Vous aurez donc une image de l’arbre sans intention volontaire ainsi qu'une autre, suivant votre interprétation de l’émotion/la pensée que vous avez transcrite ( une deuxième photo / un mot / un dessin / une couleur…)
La finalité de cette mission consiste à rassembler une série de duo (une photo/un mot, une photo/une photo, une photo/un dessin) pour former un outil de photolangage sur base de l'arbre et la forêt.
Donc, pour participer à la création de cet objet, c’est facile : une fois que vous êtes content de vous, vous nous envoyez votre duo, par mail à l’adresse : pratiquebuissonniere@voot.be
Nous nous chargerons de l’imprimer, et de compiler tout ce que nus aurons réceptionné, pour en faire un outil utilisable lors des animations, made in Voot ! Merci de votre participation !
main dans la main avec les plus jeunes...
Les enfants peuvent aussi, bien sûr participer à cette mission.
Pour cela, nous vous conseillons,
premièrement, de choisir ensemble un arbre qui vous plait et le prendre en photo / le dessiner.
Deuxièmement, de lui assortir une émotion plus ou moins complexe ( joie, tristesse, jalousie, peur… ).
Troisièmement, de dessiner un arbre en voulant que cet arbre rende joyeux, rende triste, fasse peur…
NB : si vous n’avez pas d’appareil photo, vous pouvez observer l’arbre attentivement sur place. Essayez de dire ce que cet arbre vous fait ressentir et ensuite dessiner à la maison, différents arbres (un qui fait peur, un qui est en colère, etc.)
Finalement, nous vous demandons de nous envoyer vos duos
par mail à l’adresse : pratiquebuissonniere@voot.be
l'arbre et la forêt
De plus en plus, le discours ambiant semble réhabiliter la place de l’arbre en ville. La réalité semble cependant bien loin du discours, la place Saint-Lambert, dénuée de ses chers ormes et chênes la laissant bonne à accueillir des fleurs en bacs et sapins de lumière illustre bien ce grand écart. Le Péruvien Sebastian Mejia a réalisé plusieurs série, dont l’une en noir et blanc réalisée à Santiago du Chili par, dans laquelle les arbres, particulièrement les palmiers, doivent cohabiter de manière insolite, contraints d’adapter leur forme et leur taille aux exigences de l’espace urbain. Aujourd’hui, en ville, on consacre aux arbres une place minimales, et leurs protecteurs sont parfois contraints de ruser pour garantir leur survie, en créant, par exemple des nouvelles notions telles que celle d’« arbre remarquable ».
Mais quand est-il de ce que nous rêvons pour la ville ? Qu’est-ce-que ces arbres devant déplacer du bétons pour survivre nous inspire ?
Notions d'histoire de l’art pour les curieux
Les photographies du Péruvien Sebastián Mejía traitent le sujet de l’arbre en ville avec un mélange de perplexité, d’humour et de dépit : des palmiers, esseulés, se fraient une place sur un terre-plein minuscule ou percent le toit d’une station-service. Entravés mais résistants, domestiqués et sauvages, ces arbres, vaillants, disent aussi qu’ils pourraient bien survivre au macadam, qui finira tôt ou tard par craquer sous leur poussée.
Le photolangage est une méthode développée pour favoriser la réflexion, la créativité ou la prise de parole en groupe. Sa particularité réside dans le fait qu’il favorise des processus associatifs entre une image et l’émotion vécue. Le protolangage à été popularisé depuis 1991. Les utilisateur de cet outil témoignent que les photos choisies par chaque personne ne présagent en rien des mots que celle-ci va y mettre ensuite, et même qu’il arrive qu’elle n’y mette pas de mots du tout…
En 20.. Les Ateliers de la rue Voot on participé avec le collectif Oser, à la mise en place d’un photolangage sur le travail social, consacré à la relation d’aide constitué d’images et de fiches pédagogiques. Appelé "image & relation d’aide" il est disponible en prêt aux Ateliers de la rue Voot.